L'histoire


Au tout début du XXe siècle, tout est à inventer dans le cinéma d’animation. Le Japon découvre les films d’animation occidentaux à la toute fin de l’ère Meiji (1862-1912) et s’intéresse vite au support. Les recherches effectuées par les historiens évoquent ainsi une première diffusion publique d’un film d’animation japonais en janvier 1917. Cette même année, 18 films d’animations japonais sont recensés dans les sources. A cette époque, point de celluloïd ou de numérique mais de nombreuses expérimentations artistiques: peinture, papier découpé, craie, peinture directement sur la pellicule.

Problématique

L’année 1923 a été marquée d’une grosse perte pour l’animation japonaise. En effet, la plupart des animés du temps ont été détruits dû au tremblement de terre de Kantō. Ceci a grandement fait reculer l’industrie. Ce séisme estimé d’une magnitude de 7,9 sur l’échelle de Richter (en 1977) a détruit plusieurs studios d’animation. Dans le temps, il n’y avait qu’une seule copie d’animation, et ce sur un ruban de celluloïd, donc ils étaient extrêmement fragiles et rares. Voilà une des raisons pourquoi aujourd’hui nous avons peu de traces des premiers travaux. Soit ils ont été détruit par le séisme de 1923 ou ils ont été très endommagés/perdus avec le temps.

International

Osamu Tezuka, grand admirateur de Walt Disney, se lance dans l’animation. En 1961, il fonde le studio Mushi qui est le premier à produire une série animée hebdomadaire dont chaque épisode dure 20 minutes, qui préfigure les cadences de productions postérieures. En 1963, il connait un succès retentissant avec Astro le petit robot.

À partir des années 1970, le Japon, fort de sa colossale production de séries animées, exporte de plus en plus vers les États Unis et l’Europe. Les séries animées arrivent alors sur les écrans occidentaux, parallèlement aux productions locales. Déjà on remarque une différence flagrante entre la production japonaise à l’image de Candy ou d’Albator, les dessins animés américains portés par Disney et les séries pour enfants françaises, le plus souvent en stop motion comme Le Manège enchanté ou Sidonie et Aglaé.

On retient encore le problème de censure des contenus jugés trop violents comme ce fut le cas en 1995 pour Neon Genesis Evangelion, Cowboy Bebop et d’autres encore. Ensuite, on constate la montée en popularité des animes basés sur des jeux vidéo comme Pokémon en 1997 et qui continuent d’être diffusés et sont mondialement populaires.

Walt Disney

Durant les années 1930, les Japonais ressentent le besoin de s’avancer avec les animés considérant la popularité des animations de Disney qui faisaient révolution à leur sortie. C’est alors que plusieurs animateurs vont être invités à faire des films qui glorifient « l’esprit japonais » (durant cette période le gouvernement pratiquait une politique de nationalisme culturel obligatoire). Plusieurs personnes trouvaient que ces films étaient très intéressants. De plus en plus de studios vont donc produire des animations, celles-ci étant très fortement influencées par Walt Disney. Par contre, dû au budget limité des studios, celles-ci étaient très souvent de moins bonne qualité.

Studio Ghibli

Depuis la sortie au cinéma du Voyage de Chihiro, les longs métrages d’animations japonais sont de plus en plus attendus par le public occidental. Studio Ghibli en tête, les films japonais sont de plus en plus reconnus par la critique et le public. Le succès récent de Your Name de Makoto Shinkai en est le plus brillant exemple, tout comme l’accélération des sorties de films d’animations japonais au cinéma.

Plusieurs studios ont fermé, mais le studio Ghibli et Toei Animation ont pu y survivre. Le premier grâce aux revenus qu’il a fait avec son succès Kiki la petite sorcière; l’autre par l’énorme succès auprès du public de son animé Sailor Moon.

À partir des années 1960, le nombre de grands studios d’animation japonais augmente, tout comme la production massive de films et de séries d’animation. Les studios peuvent ainsi se permettre de vendre à bas coût leur production, assurant ainsi leur export.

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